La flottaison en cabine d’isolation sensorielle est bien connue pour ses bienfaits en termes de relaxation profonde sur le corps et l’esprit. Flotter réduit le stress, améliore le sommeil, traite l’anxiété et la dépression, soulage les douleurs des articulations, des muscles, etc. Or, on connaît moins l’impact d’une séance sur la créativité. Se laisser aller hors du temps et de l’espace dans un caisson d’isolation sensorielle a des conséquences immédiates sur la création et l’ingéniosité. Et cet état d’esprit créatif n’est pas réservé aux seuls artistes.
La bulle de flottaison a été inventé par un neuropsychiatre, le docteur Lilly, pour étudier le comportement du cerveau quand celui-ci n’a plus d’incitations extérieures. Premier cobaye de son engin peu confortable à l’époque, il souligne un état de relaxation proche de la méditation profonde.
Quelques années plus tard, des scientifiques lui donneront raison.
Depuis son époque, les cabines de flottaison ont bien changé. Spacieux, à l’isolation phonique et optique optimale, avec une eau à température idéale concentrée en sel d’Epsom, le caisson permet une vraie occultation des sens. Et surtout de celui du toucher : le corps est non seulement en état d’apesanteur réelle, mais la personne à l’intérieur ne sent même pas l’eau sur sa peau.
En quelques minutes, l’état d’isolation sensorielle crée une relaxation totale, la facilité d’utilisation en fait un appareil idéal pour étudier notre cerveau.
Ondes cérébrales, cortisol et dopamine
En activité, le cerveau a une fréquence électrique mesurable. Les ondes cérébrales bêta symbolisent l’action, l’éveil. Nous analysons constamment le monde qui nous entoure, les bruits et autres alertes sensorielles, nous réfléchissons, nous pensons, nous prenons des décisions. Lorsque le rythme cérébral bêta est élevé, la personne est en état de trouble, d’anxiété, de stress.
Lors d’une séance de flottaison dans des caissons d’isolation sensorielle, toutes ces incitations disparaissent, le monde de l’action est loin, les capteurs des sens sont en sommeil… Le rythme de l’activité cérébrale change jusqu’à une fréquence assez basse : les ondes thêta.
On les retrouve lors d’encéphalogrammes de personnes longuement entraînées à la méditation, tels les moines bouddhistes. Mais aussi chez des gens en état d’hypnose. Elles sont beaucoup plus présentes au quotidien chez les jeunes enfants pour favoriser les apprentissages.
C’est non seulement le rythme cérébral de la relaxation profonde, mais aussi de la fameuse méditation de pleine conscience. Le rythme thêta est également celui de la phase de sommeil lent, de la rêverie, en même temps que celui de la créativité, de l’apprentissage et des émotions profondes.
Flotter quelques dizaines de minutes amène facilement et en douceur à cet état particulier du cerveau. Nul besoin de se retirer loin du monde au fin fond du Tibet ou de trouver un bon hypnotiseur.
En même temps, on assiste à une baisse significative du cortisol dans le corps : une hormone liée à l’adrénaline et au stress.
Votre organisme va au contraire libérer de la dopamine et des endorphines. Ce cocktail « d’hormones du bonheur » est lui aussi propice à la créativité.
Les gens qui viennent flotter dans nos centres se retrouvent dans un tel espace de sécurité, de tranquillité et de relaxation, que, détachés de l’extérieur, ils se concentrent sur leur intérieur, leur subconscient. Et trouvent de nouvelles sources d’inspiration, de nouvelles façons d’aborder un problème, bref une créativité sans entraves. Mais aussi une nouvelle confiance en soi, socle de l’inventivité.
La flottaison active pour les artistes… et les autres
Lilly, le père des caissons d’isolation sensorielle, a fait essayer les premières versions « confortables » à un public particulier, friand de nouvelles expériences. Artistes et intellectuels font partie de son environnement, nous sommes en pleine « révolution culturelle » américaine. Et si les sportifs contribuent beaucoup à sa publicité, les artistes et les musiciens semblent y trouver leur bonheur.
À tel point qu’un chercheur, pour une expérience autour de la flottaison et de la créativité, prendra des musiciens de jazz comme cobayes.
Robin Williams, Peter Gabriel, John Lennon par exemple font partie de la liste des amateurs de flottaison.
Cependant, les artistes ne sont pas les seuls créatifs : nous le sommes tous un peu, pratiquement tous les jours.
Au quotidien, nous devons faire des choix, analyser une situation et la résoudre, etc.
Évidemment, certains sont plus tributaires des processus créatifs : chercheurs, scientifiques, chefs d’entreprise, journalistes, chefs d’un restaurant à la recherche de nouveaux goûts, etc. Finalement, la créativité se décline à chaque instant.
Et s’il est difficile de « tester » la créativité, certains chercheurs ont voulu en savoir plus.
Des études ont été menées à l’University of British Columbia et à celle du Vermont au sujet de l’impact de la flottaison sur la recherche de nouvelles idées au sein d’un « simple » travail de bureau. Les deux études ont démontré que le groupe de « flotteurs » avait des solutions plus originales, efficaces et créatives par rapport aux autres.
Une autre expérience connue est celle d’un groupe de chercheurs autour du D. Norlander. Son test comprend de nombreuses questions bien définies : logique verbale, énigmes visuelles, questionnaires basiques, brainstorming, etc. Résultat : le lien est réel entre le fait de flotter et l’originalité des réponses. En revanche, le groupe de flotteurs a été moins performant sur les tests de logique visuelle.
Au-delà des bienfaits sur les douleurs chroniques et sur le bien-être en général, pratiquer la flottaison en isolation sensorielle régulièrement produit des effets sur :
– la clarté mentale,
– la concentration,
-la motivation,
– la capacité d’apprentissage, de raisonnement,
– la synchronisation des lobes droit (celui de la créativité) et gauche (celui de tout ce qui est « analytique ») du cerveau.
De plus, son impact positif sur le sommeil est lui aussi prouvé. Or, on connaît aussi les impacts de la fatigue sur les performances cognitives.
Que vous veniez flotter juste pour un moment de détente ou pour traiter des syndromes de maladies physiques ou psychiques, l’isolation sensorielle dynamise votre cerveau.
Comme le disait l’ingénieur G. Perry, le premier à avoir développé des caissons à usage personnel (voir notre page Histoire de la flottaison sensorielle) : « Mes sens étaient exacerbés. (…) C’était fantastique, je me sentais dans un état incroyable. »
Alors, prêts pour un voyage sans effort vers la création ?
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